Saturday, 11 April 2009

You're out!

Someone's Gotta Go...

L'économie va mal, on le sait. Une grosse bulle (spéculative) vient de péter, et ça a 'splashé' jusque dans l'économie réelle et dans la vie de beaucoup trop de gens. Aux États-Unis en particulier où le filet social est, disons-le ainsi, mince et parsemé de trous, le coup a été particulièrement dur pour plusieurs qui ont perdu leur emploi, leur assurance maladie, leur maison, leur raison.

Est-ce une association trop rapide ou plutôt un oh-so-well-needed wake-up call pour certains médias américains? Le Guardian cette semaine met côté à côté trois phrases à propos de trois faits troublants:
- 700 000 Américains ont perdu leur emploi en mars 2009
- Trois tueries ont eu lieu au cours du même mois, commises par des hommes ayant récemments perdu leur emploi.
- Un réseau de média américain lancera une nouvelle série réalité nommée Someone's Gotta Go...


Le concept de la série est simple: en temps de crise économique, plusieurs entreprises doivent diminuer leurs coûts d'opérations afin de rester solvables. Une manière d'y arriver: couper dans le personnel. C'est sur, c'est pas une partie de plaisir pour le patron qui a quand même une capacité, plus ou moins importante, d'empathie. Si le patron n'a pas beaucoup de cette dite-empathie, il se dit: laissons les employés faire cette sale job à ma place, et laissons-les décider qui renvoyer! On se sauve d'être pointé du doigt comme le 'méchant' dans l'affaire, puisque les employés eux-mêmes se voient chargé d'accomplir de façon 'rationelle' cette tâche! Ainsi, les employés devront plaider auprès de leurs pairs pour leur survie et prouver qu'ils méritent bien leur salaire à la fin du mois. À la fin de l'émission, un vote à-la-survivor décidera qui perdra son emploi.

Le journaliste ne blâme pas les tueries sur la série télévisée. Plutôt, il nous fait réaliser à quel point il y a quelque chose de profondément et fondamentalement tordu dans ce nouveau concept de télé-réalité (nous venant des mêmes copains que Big Brother, émission qui elle-même était choquante à l'époque, alors qu'on se rappelait du Truman Show avec Jim Carrey et de comment on se disait en regardant le film au cinéma: 'mais ça ne se peut pas une affaire de même!')

Ouais, vous pouvez probablement imaginer mon expression faciale à la lecture de ce nouveau concept-télé. Marx doit se retourner dans sa tombe. Les producteurs doivent se réjouir que la tradition syndicale ne soit pas trop forte aux États-Unis, sinon ça diminuerait leur bassin de participants potentiels pour l'émissions...


Au même moment, en France des employés ont procédé au 'bossnapping' de leur patron, disant qu'il s'agit de moyens de pression face au réfus de négotiation de la partie patronale.
Drôle (et triste) d'époque se dit-on...

Saturday, 4 April 2009

Looonnnggggue absence; Granada-Londres-Paris et les chips anglaises



Comme l’a fait remarquer Philippe, ça fait des siècles que je n’ai pas écrit dans ce blog. Donc, retournons un peu en arrière… À mon retour en Europe après le temps des fêtes, j’ai tout d’abord été faire une petite visite à Martine à Grenade en Espagne. C’est à mon vrai retour à Londres en début janvier que je me suis finalement sentie plus chez moi dans la ville, et j’avais même hâte de retrouver ma petite chambre et de marcher le long de la Tamise jusqu'à l’Université. Comme quoi il faut parfois partir pour réaliser à quel point on s’attache à quelque part. Maintenant au début avril je m’ennuie bien sûr un peu de Montréal et des gens qui s’y trouvent (Montréal incluant tout le Québec dans ma tête de Montréalaise nombriliste!), mais je sais aussi qu’il y a beaucoup de choses que j’ai encore à voir et à faire à Londres.

Je suis présentement (déjà!) en congé après la fin de ma deuxième et dernière session de cours. 10 semaines intenses à faire des lectures, écrire des dissertations, préparer des présentations…et à faire du jogging, sortir dans les pubs et à Borough Market comme on le fait à Londres! Leçon de la session : le Snake Bite ce n’est pas pour moi! Ce drink populaire chez la jeunesse anglaise est un mélange de bière blonde, de cidre en fut, et de sirop de petits fruits sucrés qui donnent une combinaison chimique qui tape particulièrement, avec un petit haut le cœur en prime à cause du goût sucré s’apparentant au jello rouge. Je retourne au cidre tout cour ou à la bière pure.

Côté académique, encore une fois je me suis concentrée beaucoup sur l’économie politique, avec aussi un cours sur la politique et le développement en Amérique Latine. Comme le programme est intensif et s’étale sur seulement un an, même les congés sont plutôt occupés. Tout comme à noël, j’ai présentement un travail à écrire pour la fin avril, et je dois aussi déposer ma proposition de thèse à la même date. Mai sera dédié à des cours de révision et à de l’étude qu’on espère sérieuse et productive, et la grande majorité de mon année ici à LSE (côté notes) se jouera en 10 jours en début juin. 5 examens, dont 3 compteront pour 100% de ma note, et tout ça entre le 8 et le 18 juin! J’eux vous dire que j’ai déjà hâte au 19! La pression commence à se faire sentir, alors on n’y pense pas trop et on va à….Paris!

Eh oui, j’ai été visiter Paris entourée de bons amis, alors envoye le parlé-québécois et les références culturelles que personne ne comprend ici à Londres. Ça fait du bien je dois dire, surtout que je me suis fait accusée à deux reprises d’avoir un accent British sur mon message de boîte vocal... Et puis saviez-vous qu’il est impossible semble-t-il de camoufler un accent québécois aux Parisiens? Martine a eu beau essayer de neutraliser son accent brossardois et d’utiliser la passe du passeport français (hehe la double citoyenneté!), elle a quand même eu droit au récit du restaurateur parisien qui a mangé son meilleur repas québécois ‘à la cabane à sucre dites-donc’! S’il savait de quoi c’est fait les oreilles de Chris…

Bref, j’ai découvert une nouvelle ville tout en replongeant dans un environnement beaucoup plus familier que ce que je trouve à Londres. Bien sûr, culturellement et côté linguistique Paris est beaucoup plus proche de Montréal. Mais j’ai pris conscience qu’il y a aussi un petit quelque chose d’autre (le côté ‘latin’?) qui nous rend plus proche des français que des British (et que ce soit au québec ou en France, la génération de la jeune vingtaine connaît les Intrépides, et se souvient peut-être même du numéro de téléphone à appeler ‘Si t’as des soucis, ou besoin d’un ami’!)

Mais une très bonne chose avec cette escapade, c’est que maintenant je trouve ça ‘cheap’ de m’acheter une bière ou un café à Londres!! Bien sûr, quand on pense en argent canadien ton café reste ridiculement dispendieux à Londres, mais comparé au café crème tiède à 3,70 euro ou au ‘café noisette’ à 2,50 euro on se sent tout à coup bien plus heureux qu’avant! (mais bien sûr, le fromage, le pâté et le croissant sont bien moins chers en France. Mais bon on se console de ce qu’on a!)

Coups de cœur à Paris? Hum… marcher des heures et toujours s’étonner de la beauté de la ville. Des trottoirs pas mal plus grands qu’à Londres. Les vitraux de la Basilic Notre-Dame (pour de vrai! Surtout ceux qui datent des années 1960.). Et le Vélib, ce système qui je crois est maintenant installé à Montréal, et qui permet de louer un vélo à très bas prix afin de se déplacer dans la ville. On espère qu’il sera utilisé à Montréal, et que la ville réussira à diminuer le coût de l’abonnement. Car franchement, c’est super utile de pouvoir attraper un vélo, pédaler jusqu’à un point A, marcher à un point B et attraper un autre vélo pour rentrer à la maison. Très flexible quand tu n’es pas certain de vouloir reprendre le vélo pour rentrer à la maison à la fin de la journée. Et finalement, j’ai aimé retrouver les petites boutiques et pâtisseries, qui sont plus difficiles à trouver à Londres où tout semble être une chaîne. Le café, le pub, l’épicerie…presque tout appartient à une chaîne ici!

Mais surtout, ça m’a fait du bien de retrouver des copains et de passer du bon temps ensemble. J'ai aussi eu la chance d'avoir une agréable visite d'Emmanuelle il y a quelques semaines, qui m'a aussi permis de jouer à la touriste à Londres, chose que je devrais faire plus souvent! Maintenant je m’ennuie un peu à Londres, surtout que beaucoup de mes amis sont partis chez eux ou en voyage pour le congé. Prenons le du bon côté, ça devrait m’inciter à travailler tiens!



Chronique insolite de la semaine : c’est quoi l’affaire avec les saveurs de chips en Angleterre? Premièrement, ici des frites = chips; et des chips nord-américain = crisps. Donc c’est pour ça qu’on sert des frites avec un ‘fish and chips’. Deuxièmement, les saveurs BBQ et ketchup sont introuvables. À la place : saveur steak (qui coûte vraiment le steak…); poulet et lime; ‘Builder’s Breakfeast’(oui oui, il y a une image d’une tranche de jambons et d’un œuf tourné sur l’emballage!); crevettes; fromage bleu; et la meilleur : cacao et épices. Je choisis sel et vinaigre. C’est conservateur comme choix, mais tu ne te trompes pas.

À venir, le G20 à Londres et les manifestations qui l’on accompagné. Shocking you say?

Sunday, 23 November 2008

Photos de l'automne



Pour ceux qui n'ont pas vu les photos sur Facebook, voici quelques souvenirs d'une petite visite à Richmond Park la semaine dernière. J'ai joué avec les couleurs de quelques photos, et malheureusement ce n'est pas aussi coloré que ça en Angleterre!



Confessions d'une Nerd

OK, je dois finalement me l'avouer: je suis une nerd. Finies les illusions!

Vous savez comment au secondaire quand un copain de classe te traite de nerd, tu vas toujours lui dire: 'ben non, c'est pas vrai. J'suis pas une nerd, J'trouve juste ça facile les maths...' Eh bien, maintenant je le sais, malgré tous mes futiles efforts pour me convaincre moi-même de mon absence de nerdisme, je ne peux plus me mentir à moi-même:

- oui, au secondaire j'aimais faire mes exercices de maths 541. Les équations étaient des casse-têtes et on avait la satisfaction de se sentir un peu comme Matt Damon dans Good Will Hunting, en train de résoudre des longues équations sur son miroir... (bien sûr, avant que je me rende au niveau de génie mathématique, j'ai commencé le Cégep. Et là j'ai trouvé les maths moins le fun, et j'ai décidé de prendre la tangente sciences humaines. Mais aujourd'hui je regrette un peu de ne pas en avoir fait plus!)

- pour ma présentation de 5 minutes en économie en secondaire 5, j'avais décidé de présenter les pour et les contres de la mondialisation, et d'analyser les nombreuses définitions du terme (étrangement j'écris une dissertation sur à peu près la même chose cette semaine. Mais j'utilise des mots de grands (que je ne suis pas toujours sure de bien utiliser) comme ontologie, paradigme, ou causal variable) . J'avais fini par parler pendant 15-20 minutes à la place d'une mini-présentation de 5 min...

- J'ai fait des crédits superflus au Cégep ET à l'université (oui oui, j'ai été étudiante libre à l'Uqam avant d'aller à McGill et j'ai 6 crédits qui flottent quelque part dans l'univers, et que j'aurais pu créditer). Mais c'est tellement difficile de se limiter quand il y a tellement de cours intéressants!

Je raconte tout ça après avoir lu l'entrée du blog de mon amie Martine (et une des deux meilleurs collocs au monde, ou au moins à Hochelaga!), où elle raconte le bonheur que ça lui a donné de devoir faire de la recherche d'articles scientifiques pour un travail à l'école. (Martine étudie en Santé Publique en Espagne...en espagnol! ça rend la chose encore plus challenging). et je me suis rendue compte que je comprenais absolument son enthousiasme (oui Martine, je suis en train de dire que tu es aussi une nerd par association...lo siento!)
De mon côté, j'ai fait l'acquisition du logiciel Endnote 1.0 sur mon portable. Et c'est vraiment le bonheur! 1. Ça crée ta bibliographie tout seul, dans le style que tu veux, et ça s'insère directement dans ton document word. Génial! Mais en plus, 2. tu peux écrire des notes sur tous les articles que tu entres dans le logiciel, et tu peux mettre des mots clés pour faire par la suite des recherches par thème. Et ça me rend très heureuse car je peux maintenant répertorier tous les textes que je lis, avec une petite description de ce que ça dit, et le retrouver rapidement sur mon ordinateur!!! Wow! Ça a fait ma semaine!

Je suis aussi une nerd parce que ça me rend heureuse et excitée de chercher mes livres à la bibliothèque, et de voir tout ce qu'il y a d'intéressant à découvrir dans le fantastique monde des sciences humaines. Si je n'étais pas entourée de dizaines d'étudiants et d'une couple d'agents de sécurité (car manger dans la bibliothèque, c'est dangereux), je pense que je danserais et chanterais un peu comme la ptite madame dans La Mélodie du Bonheur faisait dans son champ de paquerettes. Bon, j'exagère peut-être un peu..... mais pas beaucoup!

En parlant de la bibliothèque, oui il y a beaucoup de livres et l'architecture est belle à la biblio de LSE. Mais il fait froid, c'est mal isolé et putain que c'est bruyant!!! En plus que la majorité de la biblio soit un grand espace ouvert et que les ascenseurs font un bruyant 'ping'! à chaque fois qu'ils arrivent à un étage, il y a de la construction dehors. Au mois de septembre ils disaient que ça finirait à la fin octobre. Au début du mois de novembre, ils disaient que ça devrait finir à la fin du mois... La fin du mois de novembre approche, et le suspense reste entier..... ça va-tu finir le posage de dalles pis le sciage de je sais pas quoi!!! Je mets mes bouchons tellement profondément dans mes oreilles que j'ai peur de faire du dommage à mes tympans...

alors voilà, c'était ma confession de nerd. Mon coming out (de la bibliothèque, hahaha!).
Maintenant vous pouvez me traiter de nerd, et je vais assumer.

Bon dimanche!

Friday, 31 October 2008

...

Ok, je sais ça fait un siècle que je n'ai pas écrit dans mon blog! Un blog ça ne sert pas à grand chose pour ceux qui n'y écrivent pas!

La vie a commencé un peu sur les chapeaux de roue ici: de rien à faire (à part visiter des parcs et essayer d'ouvrir un compte de banque (chose faite, après un mois d'attente!)), nous sommes passés au début des cours, début des lectures, et début des séminaires.
Est-ce que c'est intéressant? Oui, pas mal! Mais il faut que tu y mettes du tiens, car 'un cours' c'est: environ 15% de cours-tel-qu'on-les-connait avec un prof en avant qui transmet sa matière; 20% de 'student-led seminars' pendant lesquels nous discutons les texte OU un seminaire pendant lequel un prof ne peut s'empêcher d'interrompre pour nous transmettre, encore une fois, tout sa sagesse infuse; et 65% de lecture autonome, et instructive on l'espère (15 + 20 + 65 =.... 100 ouf!).

Donc beaucoup de lecture à faire. Quelques présentations pendant les séminaires et quelques essays à écrire. Tout ça peut paraître facile, mais il faut être astucieux et étudier de façon intelligente car les examens ne seront pas avant juin. Donc si tu lis en remplissant ta mémoire à court terme, l'effort est plutôt inutile. Mieux vaut préparer tout de suite des documents d'étude et 'consolider ses acquis' en utilisant des connaissances transversales de façon à faire des liens entre l'économie et les approches théoriques de la science politique dans le contexte de la globalisation, réelle ou socialement construite, selon.... Bon, je suis encore en train de perfectionner ma technique d'étude à long terme!

J'ai finalement arrêté mon choix (car j'avais plusieurs options) sur les cours : From Empire to Globalization (qui est le cours de base de mon programme et qui dure toute l'année), the Politics of Economic Policy, ainsi que le fameux Global Political Economy of Development (tu ne veux pas avoir à prononcer ce titre de cours trop souvent au cours d'une soirée. Plus la soirée avance, plus tu risques de mélanger l'ordre des mots!)

Mais les cours ne sont qu'une partie du tout, car il y a un nombre incroyable de conférences, discussions, et 'afternoon tea chats' qui se déroulent chaque jour sur le campus. J'ai donc été voir des conférences par des bureaucrates de la banque centrale d'Italie parler de la régulation du système financier (bien tombée la sortie de leur livre sur ce sujet!), sur le réchauffement climatique, sur encore de nombreuses fois la crise financière (que je ne comprends toujours pas complètement, malgré que tout le monde en parle!), et j'ai aussi été entendre le ministre de l'environnement de l'Alberta 'set the record straight' sur les sables bitumineux. Je n'ai pas été très convaincue NI par leurs supposées techniques efficaces et innofensives d'extraction, NI par les petits gâteaux secs offerts à l'entrée. Je me demande toujours pourquoi le ministre a senti le besoin de venir défendre ses politiques environnementales à Londre et à LSE en particulier... Il n'y a pas tout le reste du Canada qui demande des réponses?

MA MAISON -- RIVE-SUD FOREVER!
J'habite dans une résidence universitaire qui est situé à Butler's Wharf, dans le quartier de Southwark (il faut prononcer Suduck, je vous jure! j'ai essayé de comprendre pourquoi en demandant à un Brit, et il n'y a aucune bonne raison.) Nous sommes 7 à vivre dans un appartement, chacun dans nos petites chambres mais avec, oh merci!, une cuisine-salon commune. Nous sommes seulement 2 ladies avec nos 5 gentlemen. C'est un peu comme l'ONU : Tomme (Finlande), Emily (Chine), Taslim (Bengladesh), Oscar (Angleterre, quel miracle!), Yuki (Japon), Patrick (Chine) et, ben moi! Jusqu'ici tout va bien! Patrick est un cuisto qui veut nous faire goûter de la 'vraie' bouffe chinoise: incroyable!!! Tasse-toi de d'là poulet général tao! Et les grains de poivre spécial qu'il utilise te gèle un peu la langue. C'est ben bon!
Southwark est du côté Sud de la Tamise. Ce qui fait de moi une vraie fille de la rive-sud! Le quartier a mauvaise réputation plus au Sud de où j'habite, mais à part les recommandations d'usage ce n'est pas si pire. Malheureusement il y a de la violence entre des gangs de jeune, mais pour le reste c'est plutôt des familles qui habitent ici. Quant à moi, je suis dans la 'belle' partie qui longe la rivière, et ma marche jusqu'à l'école comporte son lot de sites touristiques comme Shakespeare's Globe, Millenium Bridge, Cathedrale de St-Paul, Borough Market, et Tower Bridge bien sûr... Pas facile de faire son jogging un samedi après-midi! Je suis très chanceuse, je peux changer d'itinéraire (vue le nombre de ponts que je peux traverser sur mon chemin), et je découvre du nouveau en permanence! Je suis une touriste malgré moi: je marche complètement insouciante... et VLAM trafalguar square ou Big Ben est juste devant moi. Et moi qui pensait juste aller au magasin de cellulaire!...



FAIRE DU BICYCLE AVEC LES GRANDS
Je pense avoir déjà mentionné la difficulté que j'ai rencontré en essayant de me déplacer à vélo à Londres. La bonne nouvelle, c'est que j'ai commencé à m'habituer. La mauvaise, c'est que c'est un sport qui demande beaucoup trop de témérité ici. Suis-je téméraire? Bof...
Vous savez comment M. Yves de la circulation à Radio-Canada gueule parfois le matin contre les cyclistes qui se promènent entre deux voies d'auto sur la rue Sherbrook? Eh bien ici, c'est exactement ça que tu DOIS faire si tu ne veux pas te faire apostropher par: les piétons, les autos et les autres cyclistes. En bref, un vélo c'est comme une auto (je sais, c'est bien moins solide cependant!). Donc, si tu veux tourner à droite à la lumière, tu dois te tasser dans la voie de droite comme les autos (et on roule sur le côté gauche de la rue). Si tu es assez chanceux pour attraper une lumière rouge, tu te places directement devant la file d'autos, tu signales et tu te garoches dès que la lumière change pour être la première à tourner. Donc, allo les vêtements fluos, les signes de bras et les regards agressifs envers les taxis qui s'avancent sur la ligne des vélos!
Mon ami Lazare, qui est aux Pays-Bas, m'expliquait que là-bas c'est comme un jeu de roche-papier-ciseau-alumette: les autos s'arrêtent pour les vélos, les vélos s'arrêtent pour les piétons, et les piétons s'arrêtent pour les autos (ça marche-tu mon affaire?). Ici, les autos se foutent pas mal de tout le monde, les piétons traversent un peu n'importe où n'importe quand, et les autres vélos te dépassent à toute vitesse (je suis une personne de petite taille sur un petit vélo rose avec des vieilles vitesses! je peux pas aller vite!) Donc, tu es comme l'allumette que personne utilise car elle peut se faire écraser par la roche, couper par le ciseau, et est juste bonne à brûler le papier!
Mais comme c'est plus rapide et moins cher le vélo! Et comme c'est agréable quand il fait soleil!

LE RESTE À VENIR! Je m'en vais célébrer Halloween!
Joyeux Halloween tout le monde!

Wednesday, 8 October 2008

Pas de boussole?... pas de boussole!


Avez-vous déjà entendu à l'intérieur de votre tête une sonnette d'alarme accompagnée d'une petite lumière rouge: 'danger'! Eh bien, deux jours après mon arrivée en Angleterre, j'ai ignoré cette alarme lorsqu'une amie rencontrée à une auberge de jeunesse m'a dit:

'J'espère que le chemin sera facile à suivre, car moi je n'ai aucun sense de l'orientation.'

Ça, c'était dans la campagne anglaise du Lancanshire, alors que nous regardions une carte nous indiquant 'une simple boucle' à suivre à pied autour d'un magnifique réservoir de la Forest of Bowland. Quatres heures, plusieurs incursions illégales sur des fermes du coin et une rencontre avec le seul serpent venimeux d'Angleterre plus tard, j'ai dû avouer: 'Ben tu sais, moi non plus je n'ai aucun sense de l'orientation...'

Mes premières semaines à Londre ont dissout mes derniers doutes: je n'ai vraiment, mais là absolument aucun sense de l'orientation géo-spatiale ou urbaine de quelle que forme que ce soit. Pour ma défense, je dois dire que j'essaie de faire du vélo à Londre, ville méga-grouillante dans laquelle les rules s'entortillent et se coupent de façon burlesque. Donc, je me retrouve souvent sur le trottoir, carte en main, en train d'essayer de figurer mais oussé que je suis et oussé que je dois ty aller??? (se cacher derrière une carte est aussi parfois une façon de fuire le traffic anxiogène de la rue sans avoir l'air d'une moumoune!) Mais l'important, c'est que je finis par me retrouver, jusqu'ici!

Mais le vélo sera pour plus tard, commençons par le début! Comme j'ai pas mal de retard dans mon racontage et que ce serait trop long en une seule fois, suivez la suite on the next post!

Cheers!











La carte de cycling in Central London
est mon nouveau poster préféré

Thursday, 25 September 2008

Le début

Le début, toujours le meilleur endroit pour commencer!

Donc, le début (il y a très longtemps il me semble, tout ça s'est déroulé environ du 16 au 20 septembre.). En arrivant à Londre je me suis rendue en 'Tube' (métro) et en taxi jusque chez les anciens collocs d'une amie qui venait, elle, de partir pour Montréal. Ça a l'air un peu compliqué? Ce ne l'est pas trop: je suis allée coucher 2 nuits chez des gens que je ne connaissais pas personnellement, mais qui ont été vraiment génial de m'accueillir et de m'aider pour mes premiers moments à Londre!

En parlant de Londre, c'est un monstre! La ville est énorme, il y a partout des ronds-points et, bien sûr les voitures circulent dans le sense contraire. C'était absolument contre-nature pour moi de regarder à droite avant de traverser la rue. Mais on s'y habitue assez vite (mais je continue encore intérieurement un dialogue constant entre une partie de mon cerveau et mes habitudes acquises sur le code de la route: roule à gauche, tourne dans la voie de gauche, es-tu à gauche là?). Mon coup de coeur? Les nouveaux autobus qui annoncent l'arrêt qui vient. Very cleaver! Coup de masse? Le prix du transport en commun. Je n'ai toujours pas repris le métro, et je profite du beau temps passager pour maximiser l'utilisation du vélo. Mais avec les jours qui passent, j'apprécie de plus en plus la ville.

Cependant, je n'ai pas été beaucoup à Londre au cours de mes premiers jours en Angleterre. J'ai plutôt été prendre des petites vacances à l'auberge de jeunesse de Slaidburn, qui est un petit village du Lancanshire.. Bon, je l'avoue, moi non plus je ne connaissais absolument rien de cette région avant de trouver sur internet la seule auberge de jeunesse avec des lits de libre! Mais finalement, ce fut vraiment génial!


Slaidburn ça se trouve dans le coin de la Forest of Bowland, qui était autrefois un domaine de chasse (à partir du moyen-âge). Et en fait, c'est pas vraiment de la forêt. Plus des pâtures pour les moutons et des collines dénudées. Aujourd'hui, c'est un endroit où les gens des villes du coin viennent pour prendre des marches avec pitou ou pour se payer un petit afternoon tea in a precious setting. Il y a plusieurs petits villages dans la forêt, et quelques habitant (et au moins 20 moutons par habitant).Mais the best: il y a un autobus public qui dessert la Forest of Bowland. Côté accessibilité, je pense que les parcs du Québec pourrait bénéficier de transports en commun accessibles pour les citadins. Bon, c'est un autre débat, mais c'était quand même drôle de voir un autobus public essayer de négocier son chemin dans les routes de campagne!


C'était super beau et très calme, alors j'en ai profité pour lire, dormir et...marcher! Une marche en campagne, ça peut paraître simple. Mais voilà, les sentiers publics du coin passent par des chemins tracés, mais aussi par les champs des fermiers du coin. Donc, c'est tout à fait normal que tu marches dans l'herbe longue à côté des moutons qui broutent. Mais si ça fait longtemps qu'il n'y a pas eu d'autres marcheurs, ce n'est pas toujours claire où est le chemin au milieu du champ... Donc, au cours de ma première excursion avec ma compagne d'auberge, après 2h30 de marche on se retrouve devant un paysage de collines vraiment magnifiques, et on se dit qu'on doit vraiment pas être à la bonne place. On trouve une autre carte, et il semble qu'on est bien loin de notre itinéraire prévu, et que le meilleur choix serait de suivre un sentier qui longe la rivière. Suivre la rivière, simple non? Ben euh, pas sure que le sentier existait vraiment!!!

Ça a pris encore un long moment, mais on a finalement retrouvé la civilisation. Le fermier chez qui on a atteri n'a pas sorti son fusil pour nous chasser de son terrain, mais nous a plutôt pointé le champ à traverser pour retourner sur la route principale. De là, on a eu un lift from a very proper old english couple in a very proper car with our very dirty shoes.

And then, j'ai fait séché mes bas, and I had a cup of tea with a scone, and I was really happy!

Dans la photo, vous pouvez voir un exemple de 'portail' à traverser afin d'entrer sur un tronçon d'un sentier public. J'ai fait une autre longue marche le lendemain pendant laquelle, je l'avoue, ça m'a pas mal diverti de devoir trouver ces petites portes à franchir afin de continuer mon chemin!


Finalement, moi qui voulait voir la campagne anglaise, j'ai eu amplement l'opportunité de fouler le vert gazon et de prendre des photos de moutons! (ici: lazy sheep!)

Prochaine fois j'essaierai de parler
un peu plus de Londre, et de l'université qui a commencée!